Tahiti

‘Il Ora Na ! Après un passage rapide en métropole, nous avons pris un vol en direction de Papeete où nous avons posé nos valises pour les cinq prochains mois. Comme les parents d’Arthur y sont arrivés en bateau dans le cadre de leur tour du monde à la voile, nous y avons atterri début mai tous les quatre. La splendide île de Tahiti étant notre première découverte en Polynésie Française, nous partageons avec vous le meilleur de la Perle du Pacifique.


Le père d’Arthur sur le bateau hors de l’eau

Nous sommes arrivés le jeudi 5 mai au lever du jour à l’aéroport de Papeete après 24h de vol à travers les océans. Des musiciens ont accueilli les passagers de notre avion en jouant des airs de ukulele pendant notre attente à la sortie des douanes. Nous avons ensuite rejoint la marina où le bateau des parents d’Arthur avait passé les six derniers mois. Au programme de la journée : ménage, rangement et mise en place de ce qu’il fallait pour le faire caréner. Après une longue journée, nous avons passé la première nuit en Polynésie sur le bateau. Le lendemain matin, nous avons fait le tour de la baie au moteur afin de rejoindre le lieu de carénage. Tout est allé assez vite et le bateau était sorti de l’eau avant midi. Nous avions loué une voiture chez Éco Car à la sortie de l’aéroport, que nous sommes allés chercher afin de retourner en ville à Papeete. C’est proche d’une église que se trouvait l’Airbnb qui nous attendait pour les trois premiers jours pendant lesquels le bateau serait hors de l’eau. Nous étions ravis de découvrir un grand duplex très moderne et bien situé, idéal pour découvrir la ville. Après un premier déjeuner dans l’appartement, Arthur et moi sommes partis nous promener dans les rues de Papeete.


Papeete

Le street art dans les rues de Papeeted

Une commerçante tressant ses paniers au marché

La ville est bien plus grande et étalée que l’on ne l’imagine au premier abord. Au bord de l’eau a été récemment construite une splendide promenade regroupant verdure, fleurs, tikis (statues de bois) et aires de sport où de nombreux habitants se rendent avant et après le travail pour faire leur sport quotidien. Le long de cette promenade se trouve une route très fréquentée par les voitures, derrière laquelle la vie bat de son plein. Dans des rues vivantes et pleines de street art, touristes et locaux se croisent entre les cafés, boutiques de vêtements et stands du fameux marché. Moi qui aimais les marchés antillais, j’étais époustouflée à la découverte de celui de Papeete. Tout d’abord, on entre dans un bâtiment immense à étage. En bas, les différents types d’étalages sont regroupés entre eux : d’un côté, les fleurs en bouquets et en couronnes qui font planer une odeur de frangipaniers frais dans toute la halle. D’un autre, les célèbres perles tahitiennes sont mêlées aux articles tressés de l’artisanat local (sacs, chapeaux, etc…). Plus loin, les fruits, les légumes et les poissons locaux attirent les visiteurs. Enfin, à l’étage, les boutiques de souvenirs proposent un large choix de tee shirts, pagaies en bois et objets à ramener chez soi en souvenir de Tahiti. Le plus marquant, c’est la gentillesse et les sourires des gens. Partout, les tahitiens nous saluaient et nous souhaitaient un bon séjour ou nous proposaient même leur aide dès que nous avions l’air perdu. On comprend rapidement pourquoi certains ne veulent plus quitter la Polynésie !

En rentrant de notre promenade, nous nous sommes reposés dans notre logement avant de partir dîner à la Brasserie des Remparts, une brasserie française dans la ville, avec une famille de navigateurs qu’Arthur et ses parents avaient rencontré lors de leurs traversées.

Les costumes tahitiens lors des célébrations

Le lendemain matin, Arthur et moi avons enfilé nos baskets pour aller courir sur la promenade en bord de mer. Après une bonne course, nous sommes allés retrouver le bateau tous les quatre avec ses parents pour en peindre le dessous. Nous y avons appliqué deux bonnes couches de peinture pour le protéger lors des navigations, puis l’avons laissé sécher. L’après-midi, nous nous sommes laissé guider par la musique qui retentissait dans toute la ville depuis le bord de mer. Dans le grand parc de la promenade se tenaient des célébrations pour accueillir des pirogues arrivées d’Hawaï le jour même. Des chorales chantaient accompagnées de ukulélés, des hommes en tenues de guerriers procédaient à la cérémonie de bienvenue et des groupes de danse représentaient les coutumes de chaque archipel de Polynésie Française. Nous sommes restés les regarder tout l’après-midi et c’était incroyable que de pouvoir assister à ces spectacles dès notre arrivée sur place ! De retour à l’Airbnb au coucher du soleil, nous avons dîné et tenté de rattraper notre sommeil manqué à cause du jet lag.


Le tour de l’île en une journée

Les vitraux de la cathédrale de Papeete

Le dimanche matin, nous avions prévu d’assister à une messe tahitienne. En arrivant à la cathédrale de Papeete, nous avons découvert des vitraux splendides représentant les scènes de la Bible aux couleurs de Tahiti (la Vierge en paréo, les couronnes de fleurs aux cous des apôtres…). La messe si animée et joyeuse changeait bien de ce que nous connaissions en métropole ! À la sortie, nous avons acheté des confitures à des vendeuses en roulotte avant de prendre la route pour le Sud.

Les JO de surf en préparation

Nous nous sommes arrêtés à la plage de Taharuu à Papara. Il s’agit d’une longue plage de sable noir où tous se reposent et surfent pendant le week-end. Une famille voisine nous a laissé goûter à ses firi-firi, de célèbres beignets de coco qui sont dégustés le dimanche matin en Polynésie. Arthur est allé surfer parmi les habitants locaux et a fait une belle session après des mois sans glisser sur les vagues (les Antilles s’étaient bien prêtées au kite mais pas au surf !). Nous y avons passé quelques petites heures et y avons pic-niqué avant de poursuivre notre tour de l’île. Au bout de la presque île de Teahupoo, nous avons quitté la voiture pour nous promener jusqu’au point de vue donnant sur la vague mythique. C’est là que se dérouleront les Jeux Olympiques de 2024, à de bons milliers de kilomètres de Paris. En revenant à la voiture, nous avons dégusté de délicieux jus de fruits frais faits par une cap-verdienne sur le bord de la route. Ensuite, nous avons terminé le tour de l’île en nous arrêtant regarder les surfers prendre les vagues du Nord de Tahiti et après être monté sur les hauteurs de Papeete pour voir les très beaux quartiers résidentiels avec vue sur la baie. Ensuite, retour au logement, découverte d’une très bonne série Netflix, Les derniers tsars, et extinction des feux pour la journée.


Les dernières retouches avant la remise à l’eau

Le lundi matin, nous avons passé la matinée à remettre le bateau à l’eau et le reconduire à sa place au port de Papeete. Nous avons rendu les clés du logement en ville et avons repris notre vie à bord du bateau. Arthur et moi nous sommes promenés à Papeete l’après-midi avant de retrouver ses parents au port et d’aller dîner dans un restaurant au bord de l’eau le soir, le Meherio que je recommande si vous passez un jour par là !


Le Pic Vert

Pause pique-nique au pluviaumètre

Le lendemain, Arthur et moi avons profité d’avoir encore la voiture pour aller faire la randonnée du Pic Vert. Il s’agit d’une marche d’environ 6h très bien guidée et expliquée sur Tahiti Rando. La marche commence au pied d’un lotissement sur les hauteurs de Papeete, à vingt minutes seulement du port. Le chemin débute dans une nature tropicale et luxuriante. Puis en montant, on quitte l’humidité et la verdure pour traverser une longue forêt de pins secs. La transition est plutôt inattendue ! Ensuite, le chemin vous fait arriver sur les crêtes des sommets où il faut se frayer un passage entre les fougères assez coupantes (ce qu’ils disent dans l’article n’est pas une blague, il faut vraiment y aller en pantalon !) Au bout de deux bonnes heures à marcher sur les crêtes, un chemin boueux mène vers une montée qui fait arriver à un beau point de vue , le pluviomètre. C’est là que nous nous sommes arrêtés déjeuner et faire des vidéos avec le drone. Après une marche de nouveau parmi les pins, la randonnée se finit par une traversée du lotissement de maisons splendides avec vue sur la baie de Papeete, et qui donnent bien envie d’y passer des vacances !

Vue sur Moorea

Nous sommes revenus sur le bateau en milieu d’après-midi et les parents d’Arthur nous ont dit que le réparateur du rail de mât était passé, ce qui nous avançait bien dans les préparatifs pour la première navigation ! Le lendemain, nous avons passé la journée à préparer ce qu’il restait à faire : les courses et les voiles à monter. Nous avons aussi réservé une visite du centre de l’île en 4×4 pour le lendemain.


La route centrale de Papeno à Mataeia

Contemplation des anguilles

Le jeudi matin, nous avons tous les quatre retrouvé notre chauffeur pour la journée qui nous attendait devant la marina. Nous avons pris la route du centre de l’île, qui avait été construite à la demande de De Gaule suite à sa visite de Tahiti. La route est très escarpée et passe entre les plus hauts sommets de l’île. Debout à l’arrière du véhicule, nous observions les magnifiques paysages qui s’offraient à nous : des cascades à n’en plus finir, une nature sauvage, des lacs naturels et artificiels, les sommets rocheux couverts de verdure, et j’en passe.

La douche sous une cascade

Nous avons déjeuné au bord d’une rivière où nous nous étions baignés un peu plus tôt avant de découvrir qu’elle était pleine d’anguilles (mmmh la bonne surprise!) La baignade rafraîchissante dans ce cadre où nous avions l’impression d’être seuls au monde en valait tout de même bien le coup ! Lors de la descente en fin de journée, nous avons ramassé d’énormes fleurs d’hibiscus avant de prendre une douche naturelle sous une cascade basse, très accessible depuis la fameuse route. Après être revenus à la marina de Papeete, je suis partie courir le long de la superbe promenade avant de passer par les douches et de retrouver le reste de l’équipage pour dîner tous les quatre au restaurant. Épuisés de cette longue et belle journée, nous sommes retournés nous coucher dans le bateau avant le départ du lendemain pour l’île de Moorea.


Dans le prochain article : une première navigation réussie, une journée à vélo qui ne s’est pas passée comme prévu, la découverte de l’artisanat local et des fonds marins extraordinaires.

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